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Un instant d'évasion
16 juin 2007

La grande guerre, l'enfer sur Terre..

Navrée de vous annoncer que cet article ne sera pas gai...Ceci dit, il sera interessant car c'est une Histoire vraie...
Je sais, oui, on est pas le 11 novembre, mais je veux pas attendre jusqu'a novembre pour écrire cet article.
C'est en révisant la leçon sur la guerre de 1914-1918 (pour le brevet...xD) et en lisant des lettres de Poilus que j'ai eu l'envie d'écrire cet article. Mon père a toujours été "passioné" de cette guerre et il a trouvé bcp de livres, de lettres et de carnets de guerre. J'ai lu qquns de ces extraits.
Aussi, en français l'autre jour, on a étudié qq lettres de soldats au front et cela m'a bcp émue, on va dire...
=> Il y a qq années, pendant les grandes vacances, j'ai été à Verdun avec ma famille. Je peux vous assurer qu'il y a encore les trous qu'ont fait les obus, qu'il y a toujours les tranchées et ont ne peut pas y aller car il peut y avoir encore des mines qui n'ont tjs pas explosé. Il y a encore toutes ces traces de guerre, sauf qu'elles sont recouvertes de fleurs, d'herbe et d'arbres. On marche sur ce sol en sachant que l'on pose nos pieds à l'endroit où un homme est tombé, en sachant que sous nos pieds, il y a peut-être des restes d'os, de squelettes, de fils barbelés où de morceaux de ferailles...

soldat_guerre

J'écris cet article en hommage à tous ceux qui ont combattu dans cette guerre, à tous ceux qui sont morts dans cet enfer, et à eux, eux tous qui ont souffert à tous les points de vue, dans cette guerre.
-- Arrachés à leur famille, aux gens qu'ils aimaient, pour aller se déchiqueter dans une tranchée pleine de rats et de boue...Pétrifiés par une peur permanente de mourir, ou plutôt de souffrir...Tristes car ils savaient qu'ils ne reverraient certainement jamais les personnes qu'ils aimaient...Souffrants d'une guerre qu'ils n'avaient pas demandé...Leurs yeux qui regardaient sans arrêt du sang, des corps déchiquetés, des obus éclatés, du feu a volonté et un endroit sale, amoché, troué par les bombes...Leurs oreilles qui écoutaient en permanence le brouhaha infernal des bombes qui éclataient, des fusils qui tiraient et surtout des cris, des cris affreux d'hommes qui mourraient, étalés sur la terre bombardée et qui disaient Adieu à la vie...
4 ans de guerre. 4 années qui ont du leur paraitre une éternité, où la plupart n'en sont jamais sortis...
-- Les rares permissions qu'ils avaient les décevaient...A l'arrière, on les avait oubliés. On ne croyait pas tout ce qu'ils racontaient sur les immondices de cette guerre. Parce qu'à l'arrière, on était bouffé par les mensonges, la propagande que faisait l'Etat et personne ne savait ce qu'il se passait sur le front.
La presse publiait des articles qui disaient du nimporte quoi, pour ne pas décourager les civils à l'arrière.

" Les balles allemandes ne tuent pas. Nos soldats ont pris l'habitude des balles allemandes...Et l'inefficacité des projectiles est l'objet de toutes les conversations..."
Publié dans L'intransigeant, 17 aout 1914.

" Le fait est que certains abris de Verdun étaient relativement confortables : chauffage central et électricité, s'il vous plait, et que l'on ne s'y ennuyait pas trop."
Publié dans Le Petit Journal, 1er mars 1916

Lorsqu'on était soldat, on envoyait des lettres à ses parents, à ses frères, soeurs ou à la femme qu'on aimait. On leur écrivait car c'était le seul moyen de garder un contact avec l'espoir. On leur décrivait les horreurs que l'on vivait ici, dans cette tranchée insalubre avec presque rien pour manger.
Mais on ignorait que bcp de lettres ne parvenait pas à leurs destinataires...PArce que le courrier était contrôlé et parfois censuré.

verdun1916_1

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Je voudrais vous publier une 1ère lettre.
Il s'appelait Gaston BIRON, il avait 29 ans et il fait parti des 11 millions de morts dans cette guerre.

Ma chère mère,
[...] Par quel miracle suis-je sorti de cet enfer, je me demande encore bien des fois s'il est vrai que je suis encore vivant ; pense donc, nous sommes montés 1200 et nous sommes redescendus 300 ; pourquoi suis-je de ces trois cents qui ont eu la chance de s'en tirer, je n'en sais rien, pourtant j'aurais dû être tué cent fois, et à chaque minute, pendant ces huits longs jours, j'ai cru ma dernière heure arrivée. Nous étions tous montés là-haut aprés avoir fait le sacrifice de notre vie, car nous ne pensions pas qu'il fût possible de se tirer d'une pareille fournaise. Oui, ma chère mère, nous avons beaucoup souffert et personne ne pourra jamais savoir par quelles transes et quelles souffrances horribles nous avons passé. A la souffrance morale de croire à chaque instant la mort nous surprendre viennent s'ajouter les souffrances physiques de longues nuits sans dormir : huit jours sans boire et presque sans manger, huit jours à vivre au milieu d'un charnier humain, couchant au milieu des cadavres, marchant sur nos camarades tombés la veille ; ah ! j'ai bien pensé a vous tous durant ces heures terribles, et ce fut ma plus grande souffrance que l'idée de ne jamais vous revoir. Nous avons tous bien veilli, ma chère mère, et pour beaucoup, les cheveux grisonnants seront la marque éternelle des souffrances endurées ; et je suis de ceux là. Plus de rires, plus de gaiété au bataillon, nous portons dans notre coeur le deuil de tous nos camarades tombés à Verdun du 5 au 12 mars. Est-ce un bonheur pour moi d'en être échappé ? Je l'ignore mais si je dois tomber plus tard, il eût été préférable que je reste là-bas. Tu as raison de prier pour moi, nous avons tous besoin que qqun prie pour nous, et moi-même bien souvent quand les obus tombaient autour de moi, je murmurrais les prières que j'ai apprises quand j'étais tout petit, et tu peux croire que jamais prières ne furent dites avec plus de ferveur. [...]
Ton fils qui te chérit et t'embrasse un million de fois.
Gaston

Ce soldat obtint sa permission et aprés être rentré de celle-ci, il écrit une lettre à sa mère.
Voilà quelques extraits :

Ma chère mère,
[...] Je vais probablement t'étonner en te disant que c'est presque sans regrets que j'ai quitté Paris, mais c'est la vérité.Que veux-tu, j'ai constaté, comme tous mes camarades du reste, que ces deux ans de guerre avaient amené petit à petit, chez la population civile, l'égoïsme et l'indifférence et que nous autres combattants nous étions presque oubliés...[...] Je vais donc essayer d'oublier comme on m'a oublié, ce sera certainement plus difficile et pourtant, j'avais fait un bien joli rêve depuis 2 ans. Quelle déception ! Maintenant, je vais me sentir bien seul. Puissent les hasards de la guerre ne pas me faire infirme pour toujours, plutôt la mort, c'est maintenant mon seul espoir.
Adieu, je t'embrasse un million de fois de tout coeur.
Gaston

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Le désespoir et la mélancolie des ces 2 lettres m'ont profondément émue...
La grande guerre. Ce fût une des plus meurtrières de l'Histoire, une des plus graves, et elle restera à jamais gravé dans notre Histoire.
Une pensée à tous ces soldats, français et allemands aussi, qui sont morts, non pas sur Terre, mais en enfer. A tous les fusillés, à tous les soldats morts pour la France, au courage dont ils ont tous fait preuve.
A tous ceux qui ont vécu cette guerre...

verdun

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Commentaires
R
Très bel et émouvant hommage à cette jeunesse sacrifiée au nom de la connerie humaine que nos élite nomment avec emphase l"Humanité". Encore merci pour eux.<br /> <br /> François Veran.
A
tré emouvant et triste
A
franchement c un tré bo poème
D
Bravo pour ce "petit" poème, vraiment, c sincére. C vraiment triste de voir ke des millions de personnes son mortes a cause d'une seule personne que tt le monde conné, je ne siteré pas son nom je ne peux pas et je ne veux pas! en plus, la presse osé censuré dé lettres de personnes mourantes, souffrantes qui voulaient simplement dire a leur famille tout leur amour envers eux... -_- je kroi, non je sui sur ke nous espérons tous ke plus jamais une guerre néklatera dans le monde, du moins aussi meurtriére kar a leur ou je lache ce com, a leure ou je suis asi trankil devant mon Pc, des gens crévent en Arabie saoudite é probablement ailleurs mé la presse nen parle pas... kel dommage tt cé vies gachées....
L
Bravo ! Félicitations ! C'est vraiment bien d'avoir rendu hommage à ces hommes qui se sont battus, avec la manière que tu l'as faite ! Je pense qu'ils seraient fière de toi, vraiment !<br /> Bon, j'te laisse, sinon j'vais trop penser à ça et j'vais sûrement pleurer. Aurevoir. Kiss
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