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Un instant d'évasion
12 juin 2007

Une journée dans mes pensées

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Titititi titititi titititi. Ça, c'est la sonnerie de mon réveil, le matin. C'est le bruit quotidien qui traverse mes oreilles, qui me fait réaliser que je dois prendre mon courage à 2 mains et bouger mes petites fesses de mon lit pour me lever.6h30.Comme tous les matins à 6h30, il a sonné. Et comme tous les matins quand il sonne, je l'arrêtes au plus vite, les yeux à demi-fermés par le sommeil. Et comme chaque matin, croyant que je peux dormir encore 15min de plus, mes yeux se referment et Cece se rendort...
Ce matin, je n'y ai pas échappé. Titititi titititi titititi. Ouaaach. Encore 15min...ZzzZzzZ...Ce matin, pas de chance, j'étais dans un sommeil trés profond. Je rêvais, d'ailleurs. Je me souviens plus de quoi, comme en général quand on rêve, mais je rêvais, et j'étais bien. Bien dans mon lit, juste recouverte d'un drap (pour la chaleur de l'été). Malheureusement, ce bien-être fût interrompu par une voix familière qui criait "Faut se leveeer !"  Oh non...Se lever...Interrompre ce doux bonheur aérien et pour quoi ? Hein ? Pour aller au collège, comme chaque jour depuis septembre.Je redescend donc brutalement du pays des rêves et ouvre mes yeux encore engourdis.
7h. 30min se sont écoulées depuis que le "titititi" a retentit. J'aurais pourtant juré qu'il ne s'était écoulé que 10min...Le temps passe bcp plus vite lorsqu'on a les yeux fermés...Bref.
Je pose mes 2 petons par-terre. Il fait jour. Encore une de ces matinées d'été où l'on se lève avec les petits rayons du soleil et avec le chant d'un petit oiseau dans le jardin. La lumière pénètre doucement dans ma chambre paisible et crée une atmosphère agréable et aérienne...Le genre d'atmosphère dans laquelle on se réveille doucement à 10h30 un matin en s'étirant longuement et en pensant
" Que c'est bon les vacances..."
Loin de ma tête cette bien jolie pensée car moi, ce matin, je ne suis pas en vacances. Je m'en vais alors d'un pas lourd qui résonne sur le parquet de ma chambre, descendre les escaliers et déjeuner. Je bois mon jus d'orange, les yeux sur la pendule du four et je me dis soudain mollement : "Et voilà...tu vas encore devoir speeder." Speeder, oui. C'est un mot qui revient souvent dans mon vocabulaire du matin depuis quelque temps...Je suis toujours à la bourre, sans doute trop de fatigue accumulée pendant l'année...Je me rendors sans le faire exprés ! Tant pis. C'est la fin de l'année. Là, il est 7h25. Miracle, j'ai pu rattraper le temps perdu en sommeil !!! Habillée et à peu prés lavée, j'éteins ma musique (car il y a toujours de la musique dans ma chambre, sans elle, je ne fais rien) et je pars.
Ce matin, je vais au collège à contre-coeur. D'habitude je suis relativement de bonne humeur, mais là...Le coeur n'y est pas.Je me suis réveillée trop brutalement et je commence à en avoir marre. Démotivée, je suis. Je n'ai aucune envie de passer une journée banale à m'emmerder en cours, aucun courage de me concentrer sur les paroles d'un prof, aucune motivation pour bosser. Surtout que bpc de mes amis sont en vacances...EUX ! Alors je reprend, ce matin, je suis de médiocre humeur.
Et pourtant une belle journée s'anonce.
Comme chaque matin, je monte donc dans le bus avec Po' et je vais en cours. Sans le coeur.
Midi passe. Ma 1ère heure de cours de l'aprem qui s'avère être l'Espagnol est déprimante. C'était une bonne idée de nous faire regarder une video sur le fléau qui s'appelle DROGUE chez les jeunes...Mais pour une fin d'année, quelle gaiété...Enfin, ne nous plaignons pas, l'heure a passé relativement vite (j'insiste sur le relativement parce que comparée aux autres heures d'espagnol habituelles, cette heure est passée plus vite). La 2ème heure de cours est différente. Latin. L'évènement qui a déclenché ma colère de la journée. Une histoire débile a fait déborder le vaste et j'en ai plus que marre. La prof me pompe, qq élèves aussi, bref...J'en ai tellement marre que j'arrêtes de noter le cours. Cours sur l'histoire de la rhétorique...Ça aurait pu être interessant si cela avait été expliqué apr une autre prof et si ma démotivation n'avait pas été si puissante. Alors à quoi bon ? Puisque je sais que JAMAIS je ne relirai ce cours... Il finira soit en boule dans la poubelle rose de ma chambre, soit en cendres dans la cheminée de ma maison.
"Cécile ! Tu notes ?"
Je réponds à la prof par un grand sourire benet, pour la contenter. Je suis perdue dans mes pensées. A quoi bon être gentille avec tout le monde, parfois, quand personne ne vous renvoie l'ascenceur ? Plein de pensées se mélangent dans ma tête. Je pense aussi à 2 personnes. Elles sont peut-être en train de passer leur bac de français en ce moment même.Je pense fort à elles. Si elles lisent ces qq lignes, qu'elles sachent que j'ai pensé à elles et que je les aime trés fort. Puis, je reviens en latin. Une idée me vient.
Je prend le verso de la feuille où j'avais noté un peu le cours, je prend le critarium de Popo et je commence à dessiner. D'abord un oeil en bas de la page. Un bel oeil fin, gracieux et grand. Puis un 2eme à côté. Le plus similaire possible. Ensuite l'ombre du nez. Ensuite, une bouche de femme qui ne sourit pas. Tout est gris. Seulement des nuances. Je lui dessine des cheveux. Une frange sur le côté lisse, semblable à la mienne. Lancée dans l'illustration de mes pensées, je ne vois plus l'heure. Mon corps est là, mais mon esprit est bien ailleurs. Ça sonne !!! 14h50 ! Fini le latin.
Français. Mme S-M fait l'appel.
"Cécile ?
- Oui, présente."
De toute manière, Cécile est toujours présente...Et parfois Cécile en a marre, d'ailleurs...Bref
C'est en cours de français que je continue mon dessin. Je suis inspirée. J'ai besoin de me laver la tête. En arrière-plan de la jeune fille, je rajoute une plaine avec un seul arbre. Ses feuilles s'envolent car je dessine le vent. Ensuite un lac gris, où le reflet de cet arbre apparait. Je prolonge ce lac et j'en fais une boule, grande, derrière la jeune fille. Sur le côté, un sablier. En dessous de ce sablier, deux mains, toutes 2 posées sur la sphère et chacune de couleur différente et opposée. J'estompe. Je frotte. Le bout de mes doigts est gris. Mon dessin est fini, du moins, je le juge fini.
Il est 17h. Voilà, la majeure partie de mon aprem fût bizarre...Cette aprem-là, mon esprit était loin, pas sur Terre...J'ai passé la majeure partie de mon aprem perdue dans mes pensées, à réfléchir, et dessiner.
Ça fait du bien parfois, prendre du recul..Dans le bus, je fus prise d'une envie d'écrire. Ecrire tout ça, tout ce qui tourne dans ma tête, il faut le faire sortir, pour se libérer. Vite vite, j'arrive chez moi.
Je me pose. Je m'installe dehors, avec l'air doux de juin, une feuille double et ma plume. Je sirote un soda.
Et j'écris, j'écris, j'écris. Cette journée si étrange, ces pensées si profondement humaines...
J'écris ces lignes de ma main et de ma plume. Il fait chaud, et doux. Nous sommes le 12 juin 2007.
Et c'est presque l'été.

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Commentaires
A
Si tu la connais pas déjà je te conseille d'écouter la chanson "comme les journées sont longues" de Tryo. Après, chacun sa méthode pour tuer le temps. :)
P
ah ... eh oui ... il est bon de s'évader de temps en temps de notre lieu quotidien nommé terre ... comme je te comprend d'avoir envie de t'évader, d'en avoir marre de ces journées identique les une aux autres ... de ce réveil que en deux secondes brise le moment le plus paisible de la journée ...<br /> mais bon ... courage plus que deux semaines et tu pourras ouvrir tes yeux le matin, et te la dire cette phrase qu'on attend tous avec impatience "que c'est bon les vacances ..." je compatie !! <br /> gros bisous ma céce je t'aime
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